Langues
- Date : 1894Dimensions de l'oeuvre : 0,615x0,445mMode d'acquisition : Don comtesse Adèle de Toulouse-LautrecDate d'acquisition : 1922
Dans une posture presque classique, qui pourrait être celle d'un modèle, Lautrec enlève la silhouette gracieuse d'une femme ajustant son bas. Entré dans l'intimité des filles de maisons closes, il peut croquer chacune de leurs attitudes sur le vif, ou les reprendre à l'atelier ; "Femme tirant son bas" justifierait d'ailleurs pleinement le motif avancé par Joyant pour expliquer pourquoi Lautrec fréquente de façon assidue et régulière les maisons closes : "La était le nu, le nu en mouvement, non le nu conventionnel d'atelier avec des modèles qui hanchent [... ] Lautrec en avait assez des modèles professionnels ; il lui fallait des êtres encore plus près de la nature, dont les gestes, les attitudes ne fussent point entravés".
L'instantané d'un geste familier et extrêmement féminin est ici enlevé avec vivacité d'un trait de peinture à l'essence violette, avec des reprises de couleur bleue pour souligner le contour des jambes d'une ligne plus appuyée.